IST
IST est l’abréviation d’Infections Sexuellement Transmissibles. Comme son nom l’indique, ses infections sont transmises entre partenaires lors de rapports sexuels non protégés.
Les IST ou maladies sexuellement transmissibles ou encore maladies vénériennes sont des pathologies causées par des microbes présentés sous formes de virus, de bactéries, de champignons ou de parasites.
Elles se transmettent principalement par voie sexuelle et peuvent provoquer de graves complications telles que les risques de stérilité, la détérioration des organes du cœur, des artères et du système nerveux si elles ne sont pas traitées à temps.
Si les causes sont presque identiques dans le cas des IST, il n’en est de même pour les symptômes qui diffèrent d’une infection à une autre.
Voici quelques-unes des IST les plus répandues :
La gonorrhée
La gonorrhée, communément appelée urétrite ou blennorragie est une infection sexuellement transmissible due à la bactérie Neisseria gonorrhoeae.
Affectant plus d’hommes que de femmes, elle se transmet au cours des relations sexuelles anales, orales ou vaginales, non protégées avec un partenaire déjà touché. Le nouveau-né dont la mère est infectée n’est pas à l’abri de cette IST.
Les symptômes de la blennorragie se manifestent généralement 2 à 5 jours après le moment de la contamination chez l’homme et 10 jours après chez la femme. Ces signes sont:
- Les irritations vulvaires
- Les douleurs pelviennes
- Les saignements vaginaux anormaux
- Les douleurs au niveau des testicules
- Les écoulements du rectum
- Les difficultés à uriner.
Si elle n’est pas soignée, la gonorrhée peut conduire à une maladie inflammatoire pelvienne, une infertilité, un risque accru de grossesses extra-utérines chez la femme et à une inflammation de la prostate chez l’homme.
Cette IST se traite avec des antibiotiques pris en dose unique par voie orale ou par une injection intramusculaire. Pour l’éviter, la seule mesure préventive efficace est l’utilisation des condoms pendant les rapports sexuels anaux ou vaginaux.
Le chancre mou
Classé dans la catégorie des IST, le chancre mou est une maladie provoquée par la bactérie Haemophilus ducreyi qu’on trouve essentiellement dans les zones tropicales ou subtropicales.
Il se caractérise par des lésions rouges visibles sur les organes génitaux (à l’intérieur du vagin), sur les lèvres et dans les environs de la zone anale. Ces lésions sont le plus souvent accompagnées de fortes démangeaisons et de douleurs très intenses.
Infection bactérienne transmissible par voie sexuelle, le chancre mou peut être évité grâce à l’usage de préservatifs au cours des rapports sexuels.
Pour en guérir, il est recommandé d’utiliser dans une période de deux semaines des antibiotiques tels que l’érythromycine, la ciprofloxacine et l’azithromycine qui aident à supprimer rapidement les plaies.
L’IST herpès génital
L’herpès génital est une maladie vénérienne attribuable au virus varicella zoster.
Il se manifeste par des lésions présentes sur les parties génitales de l’homme et de la femme et sur les zones environnantes : l’anus, les cuisses et les fesses. Ces lésions sont suivies de sensations de brûlures, d’éruptions cutanées, de fièvres et de douloureuses démangeaisons.
Diagnostiquée à l’aide d’un prélèvement sanguin sur les lésions, cette infection virale affecte les personnes qui ont eu des rapports sexuels à risque avec des partenaires déjà contaminés par le virus.
Les traitements médicaux oraux comme l’acyclovir et le valaciclovir sont prescrits pour soulager les attaques récurrentes d’herpès génital et les prévenir en bloquant la formation de ces lésions sur les organes génitaux. Mais ces produits ne permettent en aucun cas d’éliminer définitivement cette infection.
La trichomonase
Très fréquente chez la jeune femme, la trichomonase est une IST engendrée par le parasite, le trichomonas vaginalis.
En plus des relations sexuelles non protégées, elle se transmet aussi par l’emploi simultané de serviettes et de gants de toilette, de maillots de bain et de d’autres sous-vêtements. Si elle n’est pas détectée au bon moment, elle peut causer une vaginite chez la femme et une urétrite chez l’homme.
Les signes annonciateurs de cette IST sont :
Chez la femme :
- Des pertes vaginales anormales abondantes et nauséabondes, de couleur verdâtre
- Des douleurs lors des urines
- Des démangeaisons et brûlures au niveau de la vulve et du vagin
Chez l’homme :
- Une rougeur et une douleur au niveau de l’organe génital et du sillon à la base du gland
- Un écoulement à l’échelle de l’orifice de sortie de l’urètre.
Pour déceler la présence du virus trichomonas vaginalis dans le sang, on effectue un examen gynécologique et un prélèvement de fluide du vagin chez la femme et un test avec des échantillons sur l’urètre chez l’homme.
Une fois que le diagnostic est confirmé, l’on peut lutter contre cette affection vénérienne en prenant des antibiotiques qui au fur et à mesure feront complètement disparaître les symptômes.
Tout rapport sexuel doit être évité durant le traitement et avant la guérison totale. Se protéger en employant des préservatifs lors des relations sexuelles et limiter le nombre de ses partenaires sexuels sont les meilleurs moyens de prévention de cette MST.
Les verrues génitales
Les verrues génitales proviennent de l’infection par le virus papillome virus humain (PVH) lors des rapports sexuels sans protection.
Connues aussi sous le nom de condylomes ou de végétations vénériennes, les verrues génitales se distinguent par l’apparition d’enflures (de taille plus ou moins importante) des muqueuses génitales et anales. Ces verrues surviennent en groupe et forment ce qu’on appelle un chou-fleur.
De nature contagieuse, elles peuvent être soignées avec des produits médicamenteux comme l’Aldara, la condyline et le Warticon qui sont des solutions anti-verrues très efficaces. Ces traitements aident à se débarrasser des verrues en les éliminant totalement.
Pour empêcher que ces condylomes n’apparaissent, le port du préservatif est essentiel vu que la contagion se fait par voie sexuelle.
En dehors des préservatifs, il existe le vaccin indiqué pour la prévention du cancer du col de l’utérus et celle des verrues génitales qui protège l’organisme en stoppant la multiplication des bactéries papillomavirus humains de type 6 et 11, responsables de 90% des cas de verrues génitales. La vaccination n’est efficace que dans le cadre de la prévention, donc elle ne fait aucun effet si elle est faite après la relation sexuelle à risque.
L’hépatite B
L’hépatite B fait partie des IST les plus dangereuses. Infection virale qui affecte le foie, elle est déclenchée par le virus de l’hépatite B (VHB), extrêmement plus contagieux que le VIH, ce qui explique le fait que le risque de contamination de cette MST soit très accru (élevé).
Une personne contracte l’hépatite B si elle est exposée au virus générateur lors d’un contact avec du sang ou du liquide infecté par le virus de l’hépatite B ou suite à une plaie de la peau survenue surtout après une injection, une coupure ou encore après une projection sur une muqueuse des yeux ou de la bouche.
Les rapports sexuels, les sécrétions vaginales, une mère contaminée, les injections intraveineuses et les transmissions sanguines sont les différents modes de transmission de l’hépatite B.
Sa période d’incubation varie de 4 à 30 semaines et si elle n’est pas découverte à temps, elle se développe dans l’organisme et mène dans 20% des cas à une pathologie chronique du foie.
L’hépatite B s’accompagne des symptômes suivants, dont la plupart sont similaires à ceux de la grippe :
- Perte d’appétit
- Vomissements
- Nausées
- Fièvre
- Fatigue
- Diarrhée
- Douleurs au niveau de l’abdomen
- Coloration jaune de la peau et des muqueuses
- Douleurs musculaires et articulaires
- Urines foncées
- Réduction du poids.
Ces symptômes désignent une inflammation et des lésions au niveau du foie.
Pour combattre l’hépatite B, le médecin traitant peut préconiser des immunoglobulines anti-hépatite B combinées à une piqûre de vaccin contre l’hépatite B. Ce vaccin peut également être utilisé pour prévenir la maladie.
Le VIH Sida
Considérée comme la MST la plus connue, Le VIH Sida est causé par le virus de l’immunodéficience humaine ou VIH qui infecte différentes cellules de l’organisme et affaiblit les défenses immunitaires.
Transmissible soit par voie sexuelle (relations sexuelles non protégées), soit par voie sanguine ou soit par voie materno-foetale, ce virus peut passer de nombreuses années dans le corps, voire même 10 ans avant de se manifester par des symptômes comme une fièvre permanente, la fatigue, des éruptions cutanées, des diarrhées, des maux de gorge et une perte de poids.
A l’heure actuelle, aucun traitement curatif n’est disponible pour le VIH Sida. Il n’existe que des médicaments très puissants appelés antirétroviraux qui permettent de ralentir l’évolution de la séropositivité en sida.
Ces antirétroviraux entravent la prolifération du virus au sein de l’organisme et l’empêchent de ce fait de s’en prendre aux défenses du système immunitaire.
Pour éviter cette infection vénérienne, il est conseillé d’utiliser des préservatifs à chaque rapport sexuel, de se limiter à un seul partenaire sexuel ou de choisir l’abstinence sexuelle.
Conseils :
Pour traiter efficacement une IST et prévenir d’autres infections, il est important que les deux partenaires soient pris en charge par le médecin.
Nos traitements contre les IST
Les IST ne sont pas des maladies à prendre à la légère car elles peuvent occasionner de graves complications, d’où la nécessité d’opter pour un traitement efficace pour les contrecarrer.
Nous vous proposons dans le tableau ci-dessous des médicaments qui vous aideront à lutter contre l’herpès génital, les verrues génitales ou toute autre forme d’IST.