Incontinence d’urgence
L’incontinence d’urgence aussi appelée incontinence urinaire est une envie irrépressible d’uriner. Elle est plus présente chez les femmes que chez les hommes.
Qu’est-ce-qu’une incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire est un écoulement automatique et incontrôlable des urines. Cet écoulement, connu sous le nom de fuites urinaires est causé par l’amollissement des muscles du plancher pelvien.
Ces muscles localisés au bas du bassin, ont pour fonction de maintenir la vessie en place et d’assurer l’écoulement des selles et de l’urine.
On distingue plusieurs types d’incontinence, qui diffèrent selon le mécanisme de survenance. Les plus répandus sont :
- L’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie : Elle se manifeste par des fuites urinaires qui peuvent surgir au repos ou dans la nuit et qui sont anticipées par un besoin impérieux et incontrôlable d’uriner.
- L’incontinence urinaire d’effort : elle se révèle par une fuite involontaire des urines qui n’est précédée d’aucune envie incoercible. Ce type d’incontinence peut apparaître au moindre effort, minime soit-il.
- L’incontinence mixte : elle associe les fuites urinaires indépendantes et celles précédées d’un besoin irrépressible d’uriner.
Soulignons que l’incontinence urinaire d’urgence n’est pas une maladie, il s’agit plutôt d’un symptôme. Peu de personnes osent évoquer ce problème à leur médecin, pourtant il existe des solutions efficaces pour s’en défaire, même s’il subsiste pendant des mois ou des années.
Quelles en sont les causes ?
L’incontinence urinaire est occasionnée par plusieurs causes dont les principales sont :
- Les troubles de la prostate (hypertrophie de la prostate, prostatite, cancer de la prostate)
- L’usage de certains médicaments, notamment les antidépresseurs, les relaxants musculaires et les décongestionnants musculaires
- Les maladies neurologiques qui affectent le contrôle des muscles de la vessie par le biais des nerfs (maladie de Parkinson, sclérose en plaques, lésion de la moelle épinière, etc.)
- Le resserrement de l’urètre
- Le cancer de la vessie
- La constipation avec fécalome.
En plus de ces causes, certains facteurs comme l’obésité, le tabagisme, le diabète, l’anxiété, la sédentarité, la grossesse, la ménopause et le vieillissement peuvent également renforcer le risque d’incontinence d’urgence.
Les femmes, surtout ménopausées sont 2 fois plus exposées à ce problème urinaire que les hommes pour des raisons anatomiques.
Signes et diagnostic de l’incontinence d’urgence
L’incontinence urinaire se caractérise par des pertes incontrôlables et spontanées d’urine qui se déroulent le jour ou la nuit.
Ces fuites urinaires apparaissent par petits jets lors d’efforts intenses ou moindres et sont parfois précédées d’un besoin urgent d’uriner.
Les personnes touchées par cette infection peuvent aussi éprouver des douleurs lors de la miction et remarquer du sang dans leurs urines.
Dès que vous constatez des fuites urinaires incessantes, consultez sans attendre votre médecin pour savoir s’il s’agit d’une incontinence d’urgence.
Le diagnostic s’effectue à partir d’un examen gynécologique, d’analyses urinaires, de cystoscopie, d’examen par ultrasons ou de la mesure de la pression vésicale.
Prévention de l’incontinence urinaire
Pour éviter une incontinence urinaire, vous devez prendre certaines mesures à savoir :
- Raffermir les muscles du plancher pelvien pour ne pas altérer leur fonctionnement
- Stopper la cigarette
- Uriner complètement et ne pas se retenir
- Conserver un poids idéal pour empêcher la pression continuelle sur la vessie et les muscles qui l’enveloppent
- Prévenir la constipation : que ce soit chez la femme ou chez l’homme, la constipation peut être à l’origine d’une incontinence. Etant donné que le rectum se trouve derrière la vessie, les selles bloquées risquent de pratiquer une pression sur la vessie et donc de susciter des pertes d’urine
- Traiter rapidement les infections urinaires ou faire le maximum pour s’en écarter
- Boire suffisamment d’eau ; le manque d’eau peut irriter la vessie et produire une incontinence d’urgence.
Suite à un accouchement, suivre la rééducation du périnée et ne pas porter de charges lourdes.
Vu que les enfants peuvent aussi être victime d’une incontinence urinaire, il faut dès leur bas âge leur apprendre les bons réflexes qui leur permettront d’entretenir leur continence urinaire.
Comment soigner une incontinence urinaire ?
Les symptômes de l’incontinence d’urgence peuvent être contrecarrés par des solutions médicamenteuses et des protections adaptées.
Face à une incontinence d’urgence, les traitements médicamenteux sont la première option vers laquelle l’on se tourne. Les anticholinergiques agissent sur le muscle vésical et ralentissent son activité, ce qui restreint la pression à l’intérieur de la vessie et fait croître la capacité vésicale.
Quand bien même que les traitements médicaux peuvent apaiser les symptômes d’incontinence urinaire, l’on peut aussi recourir à des protections adaptées pour résoudre ce problème.
Discrètes et confortables, ces protections sont particulièrement indiquées aux femmes présentant des fuites urinaires en vue de les aider à mener une vie quotidienne normale et sereine. Elles combattent efficacement les mauvaises odeurs provenant de ces fuites urinaires et s’avèrent plus efficaces que les protège-slips.
Les individus atteints d’incontinence d’urgence doivent réduire ou se passer de la consommation des aliments tels que l’orange, la tangerine, le pamplemousse, le chocolat, les mets épicés, les tomates, l’alcool, le café et d’autres boissons riches en caféine.
Qualifiés de produits irritants pour la vessie, ces aliments privilégient la contraction des muscles, situés autour de la vessie.
Par contre, les compléments ou aliments riches en vitamine C sont fortement recommandés car ils peuvent éliminer le stress oxydant qui peut exciter les nerfs, se trouvant aux environs la vessie.
L’entrainement de la vessie est la solution non médicale la plus utilisée en cas de vessie incontinente. Il consiste à entraîner la vessie pour qu’elle puisse retenir l’urine le plus longtemps possible avant de se rendre aux toilettes.
Ce traitement comportemental diminue de manière progressive les allers et venues aux toilettes.