Bronchopneumopathie chronique obstructive
La bronchopneumopathie chronique obstructive, ou BPCO, constitue un groupe de maladies chroniques d’origine respiratoire et définies comme des problèmes liés aux bronches.
Qu’est-ce-que la BPCO ?
La BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive est une maladie inflammatoire provoquée par le rétrécissement des bronches qui se bouchent par un mucus épais appelé flegme.
Elle est le plus souvent accompagnée d’emphysème, une autre maladie respiratoire. Lorsque celle-ci se présente, les sacs alvéolaires subissent des changements négatifs qui font croître leur nombre et raccourcissent la surface où se déroule le transfert d’oxygène, ce qui rend difficile la respiration.
En cas de BPCO, le passage de l’air dans les poumons est réduit, conduisant ainsi à un essoufflement et à une hypersécrétion des muqueuses.
Bien qu’elle affecte de nombreuses personnes (au moins 3, 5 millions d’individus en France), la BPCO passe généralement inaperçue en raison de l’absence ou de la survenance tardive des symptômes. Par ailleurs, plus de la moitié des patients (70%) ne sont pas diagnostiqués, ce qui fait qu’ils ne sont pas traités correctement.
Pourtant, il est important qu’elle soit détectée à temps et prise en charge car lorsqu’elle évolue dans l’organisme, la bronchopneumopathie de type obstructif aboutit à une insuffisance respiratoire qui peut devenir mortelle.
Notez que les individus les plus touchés sont les personnes âgées de 45 ans avec 60% des hommes. Du côté des femmes, les fumeuses sont celles qui courent le plus de risques.
Causes et symptômes de la BPCO
Causes
La première cause de ce trouble respiratoire est le tabagisme. En effet, plus de 85% des cas de la BPCO sont liés à la cigarette et le risque s’allonge au fil des années si la personne continue de fumer.
Le tabac produit du mucus dans les bronches ou poumons, ce qui entraîne leur obstruction et donne naissance aux infections bronchiques telles que la BPCO.
A côté de la cigarette, l’usage du cannabis est aussi l’une des raisons qui justifient l’apparition de la BPCO.
D’autres facteurs de risque peuvent également déclencher cette maladie respiratoire à savoir :
- La pollution de l’air intérieur et extérieur
- Le fait de s’exposer à la maison ou en milieu professionnel à la poussière ou aux substances chimiques comme le charbon, les moisissures, les solvants, les produits agricoles, etc.
- Les infections des voies respiratoires inférieures contractées au cours de l’enfance
Symptômes
Les premiers symptômes de la BPCO et les plus fréquents sont l’essoufflement et une toux chronique suivie de crachats, nommée hypersécrétion muqueuse.
Dès l’arrivée de ces signes, il est conseillé de voir un médecin pour éviter d’avoir des complications car même s’ils sont modérés au début de la maladie, ils peuvent s’aggraver au fil des années et susciter d’autres problèmes de santé.
Il arrive très souvent que les patients soient victimes d’exacerbations de la maladie, c’est-à-dire d’épisodes intenses d’essoufflement et de toux qui peuvent s’étaler sur quelques semaines. Ces épisodes peuvent devenir gênants et perturber le train de vie quotidien du patient.
La BPCO peut se traduire également par les symptômes l’un des symptômes suivants :
- La respiration sifflante
- De fréquentes infections respiratoires
- La difficulté respiratoire
- La cyanose caractérisée par des lèvres ou ongles bleuâtres
- Une sensation de faiblesse
- L’oppression dans la poitrine.
Diagnostic et complications de la BPCO
Pour découvrir l’existence de la BPCO, l’on peut recourir à la spirométrie, à l’imagerie ou au gaz du sang artériel.
La spirométrie est un test qui a pour but d’évaluer le volume et le débit d’air à l’intérieur et hors des poumons en invitant la personne à souffler dans un spiromètre. Au cas où les résultats signalent des changements, le patient est soumis à d’autres tests pour confirmer la présence de ce trouble respiratoire.
Le gaz du sang artériel est un examen qui permet de mesurer le pH et les niveaux d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang d’une artère. Il vérifie si les poumons peuvent amener l’oxygène des bronches dans le sang et faire évacuer le dioxyde de carbone hors du sang.
Pour ce qui est de l’imagerie, elle consiste à effectuer une radiographie du thorax qui aidera à déterminer la présence de l’emphysème, une affection respiratoire liée à la BPCO.
Grâce aux rayons X, d’autres troubles pulmonaires ou d’insuffisance cardiaque peuvent être détectés, confirmant ainsi le diagnostic de la BPCO.
Lorsqu’elle n’est pas soignée, la bronchopneumopathie obstructive peut entraîner des complications comme une insuffisance respiratoire révélée par les signes tels qu’un essoufflement persistant, des maux de tête, une fatigue intense et des épisodes de surinfections bronchiques réguliers.
Dans certains cas, une hospitalisation s’avère nécessaire pour que le patient se porte mieux.
La bronchopneumopathie chronique de type obstructif peut aussi engendrer un emphysème en cas de mauvaise prise en charge.
Un emphysème est une infection respiratoire au cours de laquelle l’élasticité des alvéoles pulmonaires (petites chambres aériennes chargées des échanges gazeux) est supprimée, ce qui les endommage petit à petit et crée un dysfonctionnement au niveau des poumons.
Comment éviter la maladie de la BPCO ?
Pour s’éloigner de la BPCO, certaines règles simples mais efficaces s’imposent:
- Ne pas fumer ou arrêter de le faire
- Ne pas s’exposer en milieu de travail à des agents nocifs (poussières, gaz toxiques)
- Eviter les zones enfumées ou polluées
- En période de froid, sortir en enveloppant au préalable le nez et la bouche avec une écharpe pour réchauffer l’air respiré
- S’habiller de manière confortable en choisissant des vêtements amples et en évitant les habits trop serrés qui bloquent la respiration
- Pratiquer de l’exercice physique en faisant par exemple de la marche quotidienne.
Ces conseils en plus de participer à la prévention de la BPCO diminuent aussi le risque d’aggravation et améliorent la respiration.
Traitement de la BPCO
Pour traiter efficacement cette pathologie, la première des choses à faire est de supprimer les facteurs qui l’ont provoqué en arrêtant par exemple de fumer ou de s’exposer à des polluants.
Pour réussir à stopper la cigarette, demandez conseil à votre médecin pour qu’il vous prescrive des médicaments ou autres produits de substitution à la nicotine qui vous aideront à contrôler votre envie de fumer et à ne pas rechuter.
Ensuite, l’on peut se tourner vers des solutions médicamenteuses comme les bronchodilatateurs très prisés dans le traitement symptomatique de la BPCO et les corticostéroïdes inhalés.
Ces médicaments permettent d’adoucir les signes caractéristiques de la maladie (toux, essoufflement, respiration sifflante, etc.), libèrent les voies respiratoires des patients en élargissant les muscles lisses localisés autour des bronches et abrègent le risque de complications ainsi que le nombre et l’intensité des crises.
En un mot, ils apportent d’excellents résultats dans la prise en charge des maladies chroniques obstructives similaires à la BPCO.
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